Les courtiers constatent depuis le début de l'année une véritable ruée vers ce dispositif, qui permet de déduire fiscalement une partie du prix d'acquisition d'un logement neuf, à condition de le louer. Les investisseurs craignent que le prochain gouvernement mette fin au Pinel.
Il faut profiter du Pinel avant qu'il ne soit trop tard. Voilà dans quel état d'esprit sont les investisseurs depuis le début de l'année. Le dispositif fiscal dédié à l'investissement locatif doit disparaître le 31 décembre 2017 et pourquoi pas avant si le prochain gouvernement décide d'imposer très vite son propre successeur. C'est cette incertitude, couplée évidemment à la remontée amorcée des taux d'intérêt, qui motive les acheteurs. Du coup, la demande en Pinel flambe.
La société Théseis, partenaire du courtier Vousfinancer.com et spécialiste de la vente de produits immobiliers, a enregistré sur ce segment une croissance de 35% au premier trimestre 2017 par rapport à la même période de l'an dernier. Sur le seul mois de mars, la progression sur un an dépasse les 40%.
Plus de 70.000 logements vendus en Pinel cette année?
Cette tendance va-t-elle se poursuivre tout au long de l'année? Pas certain, compte tenu de l'aléa électoral. Mais le contexte reste globalement favorable pour les emprunteurs qui veulent faire de l'investissement locatif, même si les taux de crédit immobilier remontent légèrement.
Vousfinancer rappelle en outre que les intérêts de l'emprunt contracté par les ménages qui achètent un logement neuf via le dispositif Pinel sont déductibles. Ainsi, l'impact de la hausse des taux est deux fois moins fort que lorsqu'on achète sa résidence principale.
Dans ce contexte, Théseis table pour sa part sur une hausse globale du nombre d'acquisitions en Pinel de l'ordre de 15% cette année. On pourrait donc franchir en 2017 la barre des 70.000 biens vendus dans le cadre de ce dispositif. Avec à la clé, pour l'État, un manque à gagner en recettes fiscales estimé à plus de 2 milliards d'euros.
Source : bfmbusiness.bfmtv.com (M. Coeurderoy édité par J.Mo.)