Une bonne résolution pour la rentrée : renégocier son crédit immobilier

Une bonne résolution pour la rentrée : renégocier son crédit immobilier

En un an, les taux immobiliers ont chuté, ce qui permet de repasser par la case banque pour renégocier son crédit et d’améliorer son confort de vie, voire de réaliser des économies.  

La rentrée de votre banquier risque d’être chargée ! Avec le nouvel affaiblissement de la courbe des taux sous le poids de l’intervention de la Banque centrale européenne qui continue d’inonder le marché de liquidités, les propriétaires vont pouvoir renégocier encore une fois leur prêt immobilier.

Il y a tout juste un an, un bon dossier permettait de décrocher un taux de 2,3% sur 20 ans. Aujourd’hui, les banques proposent en moyenne 1,4% sur le même horizon de temps et moins de 1,2% pour les excellents dossiers (un couple en CDI avec une épargne confortable).

Regardez le taux de votre prêt immobilier et comparez-le avec les nouveaux barèmes : si l’écart est proche ou supérieur à 1 point de pourcentage, vous avez tout intérêt à prendre sur votre temps pour renégocier votre crédit.

La renégociation : la solution la plus pratique

Bien souvent, votre banque rechignera à renégocier votre crédit ou se montrera peu généreuse. Mais en lui soumettant une proposition de rachat d’une banque concurrente, elle pourrait s’aligner pour vous garder. Certes, il y a toujours des frais de dossiers qui peuvent atteindre 1% du montant du prêt renégocié, mais ils sont négociables. Surtout, en restant dans votre banque, vous vous évitez la tracasserie des clôtures des comptes, de la mise à jour des prélèvements…

Autre avantage, il n’y a pas à repasser par la case assurance alors que le coût de ces dernières tend à grimper avec l’âge. Enfin, si votre situation professionnelle a évolué (chômage, CDD), ne baissez pas les bras ! Pour diminuer le risque de défaut de paiement, votre banquier pourrait avoir intérêt à vous aider en vous proposant un taux plus faible. « Renégocier un prêt permet en effet d’améliorer son niveau de vie, précise Julien Rabier, directeur associé à l’Institut du Patrimoine, car on peut diminuer les mensualités tout en allongeant la durée ». Le coût ne sera pas plus élevé et la vie quotidienne moins difficile. A titre d’exemple un prêt de 100.000 euros sur 20 ans au taux de 3% coûte 600 euros par mois. Renégocié à 1,75%, la mensualité n’est plus que de 530 euros.

A l’inverse, on peut maintenir ses mensualités et raccourcir le délai de remboursement afin de réaliser une économie. Mais dans toute négociation, il faut que ce soit un accord gagnant-gagnant. Le banquier essaiera de vous proposer des produits maison (assurance, épargne), tout comme vous pourrez promettre d’apporter une épargne logée chez un concurrent.

Le rachat par la concurrence : l’alternative

Si votre banquier refuse de vous entendre ou même s’il vous fait une proposition, rien n’empêche de prendre le pouls de la concurrence. « Il ne faut pas hésiter à faire appel à un courtier ou un conseiller en gestion de patrimoine car ils peuvent trouver une banque plus agressive pour attirer un nouveau client » tient à rappeler Julien Rabier. Ce dernier souligne que le prêt doit être d’au moins 100.000 euros et la durée de six ans pour que l’opération compense le coût des pénalités de remboursement anticipé (elles représentent en général 3% du capital restant dû).

Seulement, le taux ne fait pas tout, il faut aussi regarder l’assurance-emprunteur qui prend désormais une part importante dans tout projet immobilier, représentant jusqu’à 20% du coût global. En théorie, rien ne vous empêche de contracter une assurance auprès d'une autre compagnie via la délégation d’assurance. Mais dans la pratique, la banque qui rachètera votre prêt saura vous convaincre de prendre son assurance-maison (en vous proposant, par exemple, un taux de crédit plus faible). Reste que la loi Hamon donne ensuite au souscripteur un délai d’un an pour trouver une assurance concurrente. Un délai qui pourrait être mis à profit pour chercher mieux ailleurs si vous n’étiez pas satisfait de l’assurance de la banque.

Source : Capital.fr - J.Deschamps

Avez-vous besoin de conseils ?

AVENIR ET DÉVELOPPEMENT

N° SIRET : B-485-126 -189
©
phone linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram