Assurance-vie : Optimisez la gestion financière

Assurance-vie : Optimisez la gestion financière

Quand il s’agit de tirer des revenus de son patrimoine, l’assurance-vie se distingue en raison de sa fiscalité particulièrement avantageuse. « C’est la solution à privilégier, au travers de rachats partiels réguliers, qui sont faiblement imposés », confirme Gilles Etienne, de Cyrus Conseil. L’idéal est de détenir un ­contrat de plus de huit ans, qui vous fera profiter de la ­fiscalité la plus basse. Mais, même avec un ­contrat plus récent, la solution reste avantageuse. Avec votre assurance-vie, vous pourrez fixer librement le montant des revenus que vous recevez et le modifier à tout moment. C’est donc le règne de la liberté et de la souplesse. Certains ­contrats vous faciliteront d’ailleurs la vie en vous permettant d’automatiser ces retraits : vous n’aurez alors rien à faire, et vos « revenus » tomberont régulièrement sur votre compte.
Reste à bien investir votre épargne pour qu’elle rapporte suffisamment, et ce n’est pas, aujourd’hui, la tâche la plus facile.
Aller au-delà des fonds en euros
Traditionnellement, ce sont les fonds en euros garantis qui sont utilisés par les épargnants pour placer le capital qui leur versera des revenus, sous forme de retraits partiels. Ils offrent en effet une sécurité absolue et un rendement supérieur à tous les autres placements sans risque. L’an dernier, ils ont ainsi rapporté 2,3% en moyenne (soit 1,94% après déduction à la source des prélèvements sociaux), mais ce taux ne cesse de diminuer. Il est attendu au-dessous de 2% en 2016 et devrait encore ­continuer de descendre. Il reste toujours des fonds en euros plus rentables que cette moyenne, mais eux aussi sont ­condamnés à la baisse.
La solution passe donc par la ­diversification, une opération très aisée dans de nombreux contrats d’assurance-vie qui renferment toute une palette de supports représentant l’ensemble des marchés. Vous pourrez, par exemple, investir dans des fonds d’actions ou des actions en direct, des supports immobiliers physiques (SCPI, OPCI, SCI), des fonds d’obligations à haut rendement (risqués) ou des fonds flexibles et patrimoniaux cherchant à capter les hausses tout en se protégeant des baisses. A condition de détenir un ­contrat ayant des frais raisonnables, c’est souvent le cadre fiscal le plus avantageux pour réaliser ces investissements et en tirer des revenus complémentaires sans laisser une grosse partie au fisc.
Equilibre entre sécurité et performance
Reste donc à trouver le bon compromis entre sécurité et recherche de ­performance. Pour Gilles Etienne, la solution est à double détente : « Il faut sécuriser plusieurs années de revenus dans le fonds en euros, de façon à pouvoir compter de manière certaine sur eux, et les sommes destinées à un usage plus ­tardif doivent être dynamisées, mais sans prise de risques excessive. En matière de revenus, il faut être prêt à accepter une moindre rentabilité en échange d’une meilleure sécurité. » Imaginons que vous disposez d’un capital de 300.000 euros dont vous voulez tirer 1.000 euros par mois : en plaçant 120.000 euros sur le fonds en euros, vous protégez vos revenus pour les dix ans à venir et vous pourrez donc affecter 180.000 euros à des supports de diversification que vous sécuriserez dans les prochaines années, afin de les mettre à l’abri quand ils devront, à leur tour, vous procurer des revenus.

PAS OU PEU D'IMPÔTS POUR LES CONTRATS DE PLUS DE HUIT ANS
1574809_1472127151_impots
Si vous détenez un contrat d’assurance-vie depuis plus de huit ans, c’est lui que vous devrez privilégier pour compléter vos revenus, car les gains qui y sont accumulés sont faiblement imposables, voire pas du tout. Vous pouvez en effet retirer chaque année 4.600 euros de gains (9.200 euros pour un couple marié), sans rien devoir au fisc.
Puisque chaque retrait dans une assurance-vie comprend à la fois une part de capital initial, non imposable, et une part de gains, imposable, les possibilités sont en effet bien plus étendues. Schématiquement, si votre contrat renferme 50% de gains, vous pourrez retirer 9.200 euros par an sans impôt si vous êtes célibataire et 18.400 euros si vous êtes marié. De quoi asseoir une solide base de revenus !
Si vos besoins sont supérieurs et que les abattements sont dépassés, les ­conséquences seront limitées : seules les sommes excédant l’abattement seront imposées, au taux réduit de 7,5%. Les prélèvements sociaux ne sont pas dus pour les sommes retirées des compartiments en euros (ils ont été déduits chaque année à la source), mais, si vos retraits portent aussi sur des unités de compte, vous devrez payer des prélèvements sociaux sur les gains attachés à ces supports à risque.
Si l’assurance-vie donne son meilleur potentiel fiscal au bout de huit ans, il reste possible de l’utiliser plus tôt, voire immédiatement après la souscription. Vous ne profiterez alors d’aucun abattement, et le taux d’imposition sera plus élevé (35% pour les contrats de moins de quatre ans, 15% entre ­quatre et huit ans). Mais, la part des gains étant généralement faible sur un contrat récent, les intérêts imposables seront limités. De nombreux assureurs proposent d’ailleurs des contrats spécifiquement destinés au service de revenus immédiat, mais la plupart des ­produits du marché peuvent se plier facilement à cet objectif.
Les bénéficiaires avantagés à votre décès
Autre avantage fiscal de l’assu­rance-vie : si vous décédez sans avoir ­consommé toutes les sommes placées sur vos contrats, celles-ci seront transmises aux bénéficiaires que vous avez désignés avec de larges exonérations de droits de succession. Chaque bénéficiaire pourra, par exemple, recevoir jusqu’à 152.500 euros sans impôts si les sommes ont été investies avant 70 ans. Un atout de poids pour les patrimoines confortables.

LES CONTRATS A REVENUS GARANTIS, UNE BONNE IDEE
Deux contrats d'assurance-vie se démarquent en garantissant, dès la souscription, un niveau de revenu minimum valable pour toute la vie. Destinés à fournir un complément de retraite, ces contrats à revenus garantis ont la particularité de ne pas figer la gestion financière de l'épargne : elle est investie partiellement en actions et est donc susceptible de se revaloriser plus vite que dans un fonds en euros (le capital, lui, n'est pas garanti).
Mieux, lorsque la valeur de cette épargne progresse, le niveau des revenus garantis est majoré d'autant. En 2015, par exemple, les clients d'Invest4Life, le produit d'Allianz, ont bénéficié d'une revalorisation moyenne de 20% de leur revenu garanti (mais seulement 0,3% de mieux en 2016). « Les clients ayant souscrit en 2008 ont vu le revenu minimum garanti doubler depuis l'origine », précise Sylvain Coriat, directeur chez Allianz. Un résultat d'autant plus satisfaisant que ce revenu ne peut jamais diminuer. Et, contrairement à une rente viagère, le capital reste toujours disponible.
Seul problème : depuis le lancement de ces produits, le taux de revenu garanti ne cesse de diminuer. Chez Allianz, la garantie de revenu représente actuellement 2,2% du capital apporté. Chez Axa, qui commercialise son contrat sous plusieurs marques, elle varie selon l'âge lors du service des revenus : 2,9% pour un démarrage à 60 ans, 3,4% à 65 ans, 3,9% à 70 ans. Ces taux étaient supérieurs à 4% il y a une poignée d'années…
Une rente viagère chère
Une fois à la retraite, les revenus versés par l'assureur sont prélevés sur le capital, par le biais de retraits partiels. Si vous vivez longtemps et que le capital est épuisé, l'assureur s'engage à vous verser le même revenu grâce à une rente viagère. Cette sécurité se paie assez cher : comptez 1,6% de frais chaque année chez Axa et de 0,8 à 3% chez Allianz, selon votre âge. Des dépenses qui s'ajoutent aux frais habituels ...

Source : Les Echos.fr

Avez-vous besoin de conseils ?

AVENIR ET DÉVELOPPEMENT

N° SIRET : B-485-126 -189
©
phone linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram