IFI, le nouvel impôt sur la fortune qui remplace l'ISF

IFI, le nouvel impôt sur la fortune qui remplace l'ISF

La transformation de l’ISF en IFI est l’une des réformes majeures du gouvernement Macron. Son objectif : relancer l’activité. Explications.

Un nouvel impôt recentré sur l’immobilier

Le 20 octobre dernier, les députés ont adopté en première lecture la transformation de l’ISF (Impôt sur la Fortune) en IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière). Désormais, les valeurs mobilières et les placements, tels que les actions, n’entrent plus dans l’imposition. De même, les yachts ou les voitures de luxe.

En vigueur dès 2018, l’IFI se recentre sur les actifs immobiliers, au sens large, c’est à dire tous les biens et droits appartenant au contribuable. Sont donc imposables à la fois la résidence principale (toujours avec un abattement de 30%) et les parts de SCI, SCPI, OPCI ou de sociétés foncières, notamment celles qui sont incluses dans la partie multi-support d’une assurance-vie.
A noter : dans le cadre de ce nouvel impôt, les barèmes et taux actuels sont conservés.

L’ISF, un impôt controversé

L’arrivée de l’IFI est un tournant majeur dans l’histoire fiscale française. Loin de faire l’unanimité, il est créé par François Mitterrand en 1982, puis supprimé par Jacques Chirac en 1986. Il revient en 1988 sous le nom d’Impôt sur les Grandes Fortunes, lorsque Michel Rocard entre à Matignon.

La réforme voulue par Emmanuel Macron est en réalité réclamée de longue date par certains économistes. L’imposition sur la fortune jouerait, selon ces derniers, un rôle majeur dans l’exil fiscal et dans les nombreuses stratégies d’optimisation. Le transformer contribuerait donc à retenir les plus riches sur le sol français et par conséquent à relancer l’économie.

ISF, un « impôt qui ne remplissait pas sa mission »

Pour le Premier ministre Edouard Philippe, la transformation de l’ISF en IFI est une « mesure courageuse pour favoriser l’investissement dans notre pays ». Selon lui, l’ancien impôt ne remplissait pas sa mission de redistribution[1].

De nombreux économiste estiment en effet que l’ISF est une spécificité française, qui nuit à l’attractivité du pays. Elle freinerait les investisseurs et la croissance des entreprises. D’autres pays comme l’Allemagne, l’Autriche ou la Suède y ont renoncé au cours des années passées, jugeant eux-aussi que l’impôt était contre-productif.

Adieu l’ISF, bonjour l’IFI ! Un nouvel impôt dont le grand changement concerne la base d’imposition : les actifs immobiliers, au sens large. Avec l’IFI, les recettes seront réduites à moins de 2 milliards d’euros contre 5 milliards avec l’ancien ISF. Un manque à gagner pour l’Etat qui espère, en contrepartie, une relance des investissements sur le sol français.

[1] Source : Interview du 4 octobre 2017 dans le quotidien Libération

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